Accéder au contenu principal

Macron et l'humiliation alternative

Non mais vous n'allez pas bien en ce moment Emmanuel Macron ? En quoi la France est humiliée quand elle promeut une loi d'équité ? Pour une fois, une partie des citoyens de notre République a été considérée. Déjà, cela ne signifie en rien que les autres citoyens sont méprisés ou ignorés. Dites-moi, en quoi est-ce humiliant pour celles et ceux qui ne sont pas directement concernés par le Mariage pour tous ?
C’est ma famille que vous stigmatisez, monsieur ; ce sont mes enfants, mes amis, que vous meurtrissez par vos propos inconsidérés. La mère que je suis se découvre, une fois de plus, blessée en vous lisant. Car au sein de ma famille, il y a des homos et des hétéros. Peut-être un jour se marieront-ils ?... Peut-être un jour serais-je grand-mère ?... Ou jamais. Mais qu’importe ! L’important est qu’ils bénéficient de la même loi. De la même liberté de choix. Non ?

Vous dites : "Il ne faut jamais humilier". Difficile de ne pas être d’accord avec vous. Dans d’autres médias TV, je vous entends ajouter qu’il faut “penser la place de chacun dans notre société” .. Parfait.
Vous ne pouvez ignorer les violences haineuses qui se sont élevées contre les homosexuels au cours de la promulgation de la loi sur le Mariage pour tous. Du coup, je ne pige toujours pas quelle France vous souhaitez protéger et de quelles blessures...
Alors, je vous pose à nouveau la question : si mes enfants de 38, 31 et 25 ans vous lisent : lequel des trois sera considéré ? Lequel humilié ? Allons plus loin : dois-je choisir lequel aimer ?
Mes interrogations vous paraissent absurdes ? Pas autant que vos affirmations, je vous l’assure...
Vous demandez à être pardonné pour vos propos sur la colonisation, après l’avoir qualifiée de “crime contre l’humanité” .
Aujourd’hui, au nom de mes enfants, homo et hétéro, au nom des parents qui aiment leurs enfants : j’attends également vos excuses.

Rappel des propos tenus par Emmanuel Macron dans l’OBS du 17 février 2017












Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'Eddy de Pretto, ça claque non ?

Regardez bien. Vous les voyez ? Familles au grand complet, père et mère flanqués de leur pré ado sautillant. Jeunes gens, jeunes filles en couple. Amoureuses qui s’embrassent avec délicatesse, étudiants en bande, grands-parents au petit fils à sweat à capuche et jean flottant, responsables d’association flanqués de leur troupe. Des adultes, des enfants, des gaffets, des vieilles et vieux. Au moins trois générations de toulousains, ariégeois, commingeois, montalbanais. Des ruraux, des urbains, des locaux. Des gay, bi, en questionnement, en transition, des hétéro, … Le Zénith est complet. Nous sommes 8000. Nous frémissons d’impatience et de joie. Ça rigole fort, ça parle fort. Ça arrive par grappes, les marches grimpées à grandes enjambées. Il y a les assis comme nous, loin de la scène (on s’en fout, on est heureux). Il y a ceux debout dans la fosse au loin. Les aficionados. Plus jeunes sûrement. Il y a les surexcités, les organisés (sandwich et tablette de chocolat au fond du

En raison de l'indifférence générale, demain est annulé...

La solidarité, ta gueule

Après la chasse aux prostituées, repoussons les pauvres et encore plus loin ! Les migrants surtout. Ceux qui ont l’outrecuidance de camper sur nos magnifiques trottoirs toulousains.* C’est qu’ils seraient soutenus par des associations que l’on nomme « solidaires », la bonne blague. Quelle honte ces pauvres ! Pauvres et étrangers, en plus. ll est vrai, c’est pratique un « arrêté anti-bivouac » ; ça permet de faire intervenir la police plus vite et fort. De rappeler à la préfecture qu’elle travaille insuffisamment pour bouter le migrants hors des trottoirs du centre-ville. Surtout du centre-ville. Oui, c’est nouveau : il suffit d’une bonne décision repoussoir et la ville sera enfin apaisée. Et propre. Ça s’appelle une décision électoraliste, ou populiste, ça dépend. Quant à accompagner celles et ceux qui ne choisissent pas de camper mais bien de survivre, monsieur le maire n’en parle pas. Quant au mal logement des toulousains... ah non, il n’en parle pas non plus. Elle est moc