Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2018

Putain de rentrée

Le dernier lundi d’août signe le début de la rentrée. Les annonces pour de supers cartables et de la colle pas chère ont commencé depuis 15 jours. Certaines promotions restent des énigmes. Les nouvelles grilles des chaînes radio sont présentées en fanfare et les programmes sont déjà à tomber d’ennui. Les ministres ont repris une semaine avant tout le monde pour bien montrer qu’ils bossent, eux. Le nouveau look des plateaux TV est annoncé par de grands renforts d’effets sonores. Les animateurs et journalistes s'invitent mutuellement à parler de leur nouvelle émission TV et radio. Les vacanciers de fin août, filmés les pieds dans l’eau, clament leur bonheur insolent. Les carburants ont déjà augmenté. La sortie des 500 nouveaux romans et essais est imminente. La désindexation des retraites combinée à la hausse de la CSG est définitive. La perte du pouvoir d’achat aussi.  Les retraités seront les baisés de l'année. Tiens ? y a une nouveauté. Le pape suggère aux jeun

[Portrait] Nicolas Noguier de A... à Z !

Nicolas Noguier S oumettre Nicolas Noguier, président de l ’association nationale Le Refuge , à mon questionnaire préféré é tait le jeu. La règle ? A chaque lettre de l'alphabet, il doit me dire un mot qui correspond à son histoire, sa pensée, sa colère, qu’importe. Puisque la règle est simple, l’interview me semblait d’autant plus facile. C'était une erreur. Nous en avons eu des discussions, des échanges, des confidences parfois. Toujours de façon non préméditée, rarement organisée. Mais vivre un échange comme cette interview-là : jamais. Car ce fut long. Une suite de silences, de sourires, d'hésitations. Et disons-le, de blocage total. Nicolas Noguier ressemblait à un petit garçon perdu, à la recherche du mot qui n’existera jamais. Je l'encourageais, lui soufflais : « Ne réfléchis pas trop ! Dis juste ce que tu penses, ce n’est qu’un jeu » . J’avais l’impression d’être la méchante, ou la psy, qui veut à tout prix lui faire cracher le morceau. Puis j'ai